« C’est d’abord une organisation qui regroupe tous les organismes intéressés à la réforme du Réseau en immigration francophone de l’Alberta (RIFA) et à son autonomisation », lance Alphonse Ahola, président de la FRAP. Pas moins de 24 organismes se sont accordés à soutenir le RIFA dans ce sens. « Quelle forme allons-nous donner au RIFA ? », c’est la question que pose M. Ahola à l’ensemble de la communauté. Ce dernier a tenu à préciser qu’il ne s’agissait pas de supplanter l’ACFA provinciale dans son rôle, mais bel et bien de le renforcer.
M. Ahola en a profité pour lancer une invitation directe auprès d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) et du Secrétariat francophone, afin de prendre des dispositions pour aller vers cette autonomie. La volonté d’obtenir un agent fiscal autre que celui de l’ACFA provinciale a d’ailleurs été avancée par le président de la FRAP.
Ce besoin d’autonomie, l’organisme l’explique en s’appuyant notamment sur le rapport d’évaluation de Marc Arnal et Paul Denis. Ce dernier fait état d’un manque de structure et d’une vision commune de la part de l’ACFA provinciale.
Cependant, dans une lettre ouverte parue dans le Franco en date du 11 mai, l’organisme politique avait fait savoir par voie de presse que dans ce même rapport, il avait été fait mention des enjeux et des difficultés rencontrées dans le cadre du processus engagé, tel que « des collaborations parfois difficiles entre organismes, le manque de compréhension du concept d’égalité homme femme par certains, l’inaction de quelques organismes sur la question de l’immigration francophone, la course aux subventions et l’absence d’un protocole de gestion des demandes de financement auprès de l’IRCC ».
Des visions divergentes
Chacun porte un œil différent sur ce qui relève de l’avenir de la francophonie en matière d’immigration. Entre inclusion d’un côté et exclusivité de l’autre, les points de vue s’affrontent. D’un côté, l’ACFA souhaite poursuivre un dialogue en présence des membres du RIFA. Les recommandations communautaires seraient par la suite entérinées par son CA alors que c’est une direction participative au sein de la communauté que la FRAP souhaite engager.
Alain Nogue, ancien vice-président de l’ACFA provinciale, présent lors de la conférence, a voulu témoigner de son expérience passée. « En 2008 il y a eu un congrès pour parler de ces questions au Campus Saint-Jean, en 2010 il y a eu un autre congrès pour discuter de la question de l’inclusion, en 2012 un autre congrès. Il y en a eu même avant ça », se remémore-t-il. Selon lui, il y a matière aujourd’hui à inspirer une vision et à renouveler la communauté pas seulement canadienne-française, mais qui inclurait aussi tout le monde.
Quel sera le positionnement de l’IRCC dans ce dossier ? Nul ne peut encore le savoir.
« En 2008 il y a eu un congrès pour parler de ces questions au Campus Saint-Jean, en 2010 il y a eu un autre congrès pour discuter de la question de l’inclusion, en 2012 un autre congrès. Il y en a eu même avant ça »